Chasse à l’orignal : les communautés algonquines déposent une offre au gouvernement du Québec
Les chefs de 9 communautés algonquines concernées par le déclin de la population d’orignaux dans la réserve faunique La Vérendrye ont fait parvenir une contre-proposition commune au gouvernement du Québec.
Dans une lettre adressée à la vice-première ministre du Québec et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, datée du 5 octobre, les communautés demandent à ce qu’une nouvelle étude, plus complète, soit réalisée afin de connaître toutes les causes pouvant influencer le déclin des orignaux. Selon eux, cette étude est essentielle afin de mettre sur pied un véritable plan de gestion de l’orignal. En plus d’inclure le territoire de la réserve faunique La Vérendrye, les chefs des communautés algonquines demandent à ce que le plan concerne également les zones environnantes, dont les ZECS. Le chef de la communauté de Kitigan Zibi, Dylan Whiteduck, rappelle que la mise en place d’un moratoire de 5 ans sur la chasse à l’orignal permettrait de mieux étudier le dossier et d’en arriver avec des mesures qui permettront d’assurer la préservation de la population d’orignaux dans ce secteur :
On entendait le chef de la communauté algonquine de Kitigan Zibi, Dylan Whiteduck, mentionner que les communautés tentent de faire en sorte que des gestes concrets soient posés au cours des 5 prochaines années afin de protéger la population d’orignaux.
Les chefs algonquins sont aussi d’avis que des inventaires de la population d’orignaux devraient être réalisés tous les 5 ans suivant la mise en place d’un plan de gestion afin de s’assurer du succès de l’initiative. Ceux-ci jugent aussi important qu’un comité mixte soit mis en place afin d’inclure les Algonquins dans la gestion de la réserve faunique La Vérendrye, mais également dans les services reliés à leurs activités.
En contrepartie, les chefs s’engagent à sensibiliser leurs membres par rapport à l’importance de la préservation de la ressource et à la protection des femelles et des veaux et demanderont aux membres de déclarer leurs prises auprès de la communauté pour mieux gérer la population d’orignaux.