Lac Barrière fait réagir Québec sur le dossier de la minière Copper One
Les Algonquins de Lac-Barrière dénoncent, depuis quelque temps, le fait que la compagnie minière Copper One veut exploiter le sous-sol des terres ancestrales de la communauté, sans les consulter convenablement. Pour pousser l’action plus loin, les représentants de l’endroit ont tenu une conférence de presse à Val-d’Or, hier matin. Ils étaient accompagnés d’organisations environnementales comme Greenpeace, Mining Watch Canada et l’Action boréale.
Les dirigeants de Lac-Barrière refusent catégoriquement toute exploitation minière sur leur territoire. Ils indiquent que cette activité économique n’est pas compatible avec leur mode de vie et leur vision de la gestion environnementale.
D’ailleurs, les titres miniers de Copper One avaient été suspendus par le gouvernement du Québec en 2011, à la demande du conseil de bande. Québec a changé d’idée à l’été 2016, lorsque cette suspension a été annulée, pour faire suite à des pressions exercées par la compagnie minière, qui menaçait de faire faillite.
Le porte-parole du ministère Énergie et Ressources naturelles (MERN), Sylvain Carrier, indique qu’un avis de suspension des titres miniers a été envoyé à la compagnie minière :
Copper One demeurerait propriétaire des titres miniers durant la période de validité de ceux-ci, mais ne pourrait effectuer de travaux d’exploration ou d’exploitation.
Le MERN indique aussi qu’une politique de consultations des peuples autochtones propre au secteur minier est en préparation.
Contracté à ce sujet, Michel Thusky, représentant de la communauté de Lac-Barrière, a déclaré qu’il s’agissait d’un soulagement pour la communauté, si Québec suspend réellement les droits miniers de Copper One.