Les Bois-Brûlés de l’Outaouais, la pièce maîtresse dans la cause Royal Séguin
Des membres
de la Communauté Métis Autochtones de Maniwaki ont assisté, samedi, au
lancement du livre « Les Bois-Brûlés de l’Outaouais » portant
sur les Métis de la Vallée-de-la-Gatineau.
L’ouvrage,
une étude ethnohistorique, est le fruit de trois ans de travail qui permet de
documenter l’histoire de cette collectivité depuis le tournant du 19e
siècle jusqu’à aujourd’hui, et ce, grâce à des témoignages et des données
archivistiques récoltées par les auteurs, trois experts en anthropologie, en
sciences juridiques et en histoire. Le travail de recherche des auteurs a
permis d’établir que la communauté métisse de la Vallée-de-la-Gatineau partage
des liens historiques, culturels et de parenté avec les communautés métisses de
l’Est ontarien. Selon eux, le livre « Les Bois-Brûlés de l’Outaouais » démontre
que les Métis de l’Outaouais ont vu le jour à l’époque de la traite des
fourrures lorsque les traiteurs ont épousé des femmes autochtones, tout en poursuivant
leurs activités.
Et pourtant,
malgré les preuves amassées, aucune communauté métisse historique n’est encore
officiellement reconnue au Québec. C’est là que l’ouvrage prend tout son sens
alors qu’il deviendra l’une des pièces maîtresses dans la cause Royal Séguin,
un membre de la Communauté Métis Autochtones de Maniwaki à qui l’on reproche
d’avoir érigé illégalement un camp de chasse dans le secteur de
Notre-Dame-du-Laus. Le chef de la communauté, Serge Paul, commente :
Le dossier de Royal Séguin sera entendu par un juge en novembre 2020 au palais de justice de Mont-Laurier. Le chef Serge Paul estime que la communauté a dépensé environ 165 000$ dans cette cause depuis 2006. Rappelons qu’en 2003, la Cour suprême du Canada a reconnu que les Métis ont un droit ancestral leur permettant de chasser pour se nourrir et a précisé les critères qu’un individu doit remplir pour être considéré comme Métis au sens de la loi.
