Les chefs algonquins dénoncent des prises de position de Québec
La harde de caribous des bois de Val-d’Or sera laissée à elle-même et le gouvernement québécois ne fera rien pour tenter de sauver l’espèce, qui en est une qui tombe sous la loi fédérale des espèces en péril. Devant l’inaction de Québec dans ce dossier, les chefs des communautés algonquines du pays ont décidé de dénoncer la décision du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP), Luc Blanchette.
Georges Lafontaine, agent d’informations au conseil tribal de la nation Algonquine-Anishinabeg, donne des explications sur ce soulèvement des chefs algonquins :
Pour mettre de la pression sur les élus du Québec, le conseil tribal de la nation anishinabeg a décidé de se tourner vers la ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna :
Pour ajouter l’insulte à l’injure, Radio-Canada a récemment mis la main sur de la correspondance du sous-ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec, Patrick Beauchesne, à la ministre McKenna, dans laquelle le ministère québécois remet en question le savoir autochtone, entre autres sur le déplacement de populations animales. Tout ça est en lien avec la présentation du projet de loi C-69, qui doit revoir les processus d’évaluations environnementales de certains projets et y inclure le respect obligatoire du savoir ancestral. Cette négation du savoir des nations autochtones par Québec a vivement fait réagir les communautés algonquines, comme l’indique Georges Lafontaine :
Mentionnons que le ministre Blanchette a jugé trop élevé l’investissement requis pour mettre en place un plan de sauvegarde du caribou des bois à Val-d’Or. Il a indiqué que la province aurait dû injecter 76 M$ sur les 50 prochaines années pour tenter de sauver les 18 caribous restant dans ce secteur du Québec.