L’iniquité en santé en Outaouais est bien vécue dans la Vallée-de-la-Gatineau
L’institut de recherche et d’informations socioéconomique (IRIS) a récemment fait paraître une étude qui fait état des effets du retard de financement public sur les systèmes de santé et d’éducation postsecondaire en Outaouais et le bilan est désastreux, selon la préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche.
Le document produit par l’IRIS indique qu’il y a un manque à gagner de 250 M$ annuellement dans le réseau de la Santé en Outaouais, pour que les dépenses gouvernementales puissent approcher le financement accordé par habitant à d’autres régions du Québec. L’argent investi par le gouvernement, en 2015-2016, dans les soins de santé en Outaouais est de 1 938 $, alors qu’en Mauricie et le Centre-du-Québec, le provincial investit près de 2 500 $ par habitant et que ce nombre passe à près de 3 000 $ par habitant au Bas-St-Laurent.
Devant de telles données provenant du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, la préfète val-gatinoise, Chantal Lamarche, n’a pu cacher son mécontentement. Elle qui tente, sans succès, d’obtenir des réponses des dirigeants du réseau de la Santé de l’Outaouais depuis le début de son mandat s’explique mal comment une région aussi défavorisée que la Vallée-de-la-Gatineau doit voir ses services être diminués et les patients être transférés à Gatineau, elle y voit les effets de la réforme Barrette et de sa loi 10 :
Les élections du 1er octobre prochain approchent à grands pas et Andrée Poirier, de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), indique organiser des séances à huis clos où les élus de la région sont invités à écouter les témoignages de travailleurs de la santé, à l’abri des réprimandes dites automatiques de la partie patronale du Centre intégré de la Santé et des Services sociaux de l’Outaouais :
En fin d’entrevue, Chantal Lamarche et Andrée Poirier ont tenu à inviter les gens à signer une pétition mise en ligne par Équité Outaouais, réclamant un traitement et un financement équitable pour la région de l’Outaouais. D’ailleurs, la préfète a indiqué que tous les maires de la région ont en leur possession la pétition en version papier, prête à être signée.