Pour lutter contre la carpe asiatique, le MFFP interdit l’utilisation des « ménés »
Une des pires nouvelles pour la biodiversité aquatique du Québec a été confirmée par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP), cet avant-midi, en conférence de presse : la carpe asiatique se retrouve dans le fleuve St-Laurent et certains de ses tributaires.
Malgré que l’on n’en retrouve pas encore dans les eaux de la région de l’Outaouais, la présence de la carpe de roseau a été détectée à plusieurs endroits au Québec, grâce à des analyses d’ADN environnemental, comme l’a confirmé le Dr Louis Bernatchez, de l’Université Laval.
Pour combattre la prolifération des carpes asiatiques dans les eaux du Québec, le MFFP avise tous les pêcheurs qu’il ne sera plus possible d’utiliser des poissons-appâts, souvent appelé « ménés », morts ou vivants, pour la pêche sportive en été. Cette mesure entre en vigueur le 1er avril prochain. En fait, il sera possible d’utiliser que des « ménés » morts lors de la pêche blanche, dans les endroits où il est déjà permis de le faire. Une information qui a été confirmée par Julie Grignon, sous-ministre associée à la Faune et aux Parcs.
Mentionnons que dans le cas de la carpe de roseau, cette espèce très semblable à la carpe commune et à la carpe noire, elle peut atteindre une longueur de 1,25 m et peser jusqu’à 50 kg. Elle se nourrit de végétation aquatique et mange presque 40 % de sa masse corporelle chaque jour. La carpe de roseau peut également migrer et le MFFP tentera de limiter cette propagation d’espèce dans les eaux intérieures du Québec.