Projet de loi 40 : la présidente de la CSHBO dénonce le recours au bâillon
À l’instar des autres syndicats œuvrant dans le
milieu de l’éducation, la présidente de la Commission scolaire des
Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Diane Nault, accepte difficilement le recours au
bâillon pour l’adoption du projet de loi 40 abolissant les élections scolaires
et les commissions scolaires pour les transformer en centres de service.
L’ensemble de la députation a été convoqué à
l’Assemblée nationale tôt ce matin pour une séance extraordinaire. Ils ont été
appelés à 8 h pour compléter l’étude du projet de loi dont 17 articles ont été
adoptés sur les plus de 300 que compte le projet de loi. Mardi, le ministre de
l’Éducation Jean-François Roberge a déposé près de 160 amendements au projet de
loi.
Le ministre déplore une obstruction de l’opposition dans l’étude du projet de loi, qui est étudié en commission depuis plus de 60 heures. La présidente de la CHSBO défend le travail des élus des partis de l’opposition. On écoute Diane Nault.
Selon Mme Nault, le Québec fait fausse route en
voulant éliminer la gouvernance scolaire, alors que d’autres provinces
reviennent avec le modèle qui est actuellement en place dans la Belle province.
La présidente de la Commission scolaire est
d’avis que la fin des Commissions scolaires créera des inégalités entre les
écoles. Elle craint pour les écoles de villages et les services de proximité.
Mme Nault explique que le rôle des Commissaires est de s’assurer une équité
entre les écoles, de s’assurer de leur bon fonctionnement et de travailler à la
réussite scolaire des élèves.
La fin des Commissions scolaires est prévue le 29 février avec une transition vers les centres de services au 1er juillet.