Réserve faunique La Vérendrye : Chemins détruits et silence radio
Depuis dimanche, une photo circule sur les réseaux sociaux montrant un chemin détruit dans une zone de chasse libre ou dans zone d’exploitation contrôlée (ZEC). Selon la publication, un homme serait pris en otage dans son propre campement, puisqu’un fossé aurait été creusé au beau milieu du chemin.
Après quelques vérifications, il s’avère que l’homme se trouve bel et bien à son campement et que le fossé aurait été creusé. Selon la Sûreté du Québec, l’homme pourrait sortir via une autre route, mais le détour serait considérablement plus long. La personne aurait la nourriture et l’équipement nécessaire pour rester à son campement.
Pour l’instant, la Sépaq refuse de commenter le dossier alors que des négociations sont présentement en cours entre les communautés de Lac-Barrière et le MFFP. Toutefois, ces derniers spécifient qu’ils ont constaté que certains méfaits avaient été commis.
Du côté des entreprises se trouvant sur le territoire, aucune d’entres elles ne désire commenter le dossier par peur de représailles ; même son de cloche du côté des chasseurs.
L’équipe de CHGA a tout de même reçu l’appel de certains chasseurs voulant partager, de façon anonyme, les photos des chemins saccagés.
Pour l’instant, les autorités ne peuvent confirmer l’auteur de ces fossés sur les chemins publics.
Rappelons que le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs aurait déposé une offre aux communautés anichinabées de Lac-Barrière qui proposerait de baisser le nombre de chasseurs à 125 sur le territoire l’an prochain, 50 de moins que la limite fixée.
Le MFFP s’engage aussi à interdire la récolte de femelles et de faons dès 2021 et à réduire la période de la chasse sportive, qui passerait de 4 à 2,5 semaines. Le ministère veut aussi mettre sur pied un comité d’experts, dans lequel les communautés autochtones seraient impliquées, en plus de refaire un inventaire aérien de la population d’orignaux à l’hiver 2023.