Statistique Canada dévoile son étude sur les autochtones hors réserve et le travail
Les représentants de Statistique Canada ont dévoilé les résultats de l’enquête auprès des peuples autochtones de 2017, qui portait sur l’expérience de travail des Premières nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit âgés de plus de 15 ans. Au Canada, on comptait près de 643 000 membres des Premiers peuples qui habitaient en dehors du territoire des réserves et de ce nombre, plus du tiers vivait en milieu rural ou dans une ville de moins de 30 000 habitants.
L’étude de 2017 permet de constater que 82 % des Premières nations occupaient un emploi permanent, alors que les autres ont déclaré avoir un poste temporaire, à durée déterminée, un emploi saisonnier ou encore travaillaient à titre d’employé occasionnel. 13 % des hommes et 8 % des femmes ont indiqué agir à titre de travailleur autonome. Plus du tiers de ces travailleurs étaient en fait des entrepreneurs et bon nombre d’entre eux ont même déjà engagé des employés, faisant d’eux des moteurs économiques dans leur milieu. Statistique Canada révèle aussi que près de 9 travailleurs autonomes issus des Premières nations sur 10 n’avaient pas reçu d’aide extérieure pour leur entreprise. Ceux qui ont reçu de l’aide ont indiqué obtenir un soutien financier provenant exclusivement d’un gouvernement autochtone, d’une organisation des Premières nations ou d’une société de financement autochtone.
Un autochtone vivant hors réserve sur cinq déclare travailler à temps partiel, pas par choix, mais parce qu’ils prennent soins de leurs enfants ou parce qu’ils sont aux études. Au Québec, 83 % des 15 à 24 ans qui ont un emploi à temps partiel sont aux études.
Les activités traditionnelles occupent également une grande place chez les travailleurs des Premières nations qui habitent en dehors des réserves. Dans la province, 36 % des travailleurs ont participé à des expéditions de chasse, de pêche ou de piégeage. Le quart de cette population a procédé à la cueillette de plantes sauvages ou a fait des sculptures, des dessins, des bijoux ou d’autres œuvres artistiques.
Finalement, le taux de chômage chez les Premières nations hors réserve s’établissait à 15 % en 2016 au Canada. Cette donnée tombe à 11 % au Québec. Évidemment, ces proportions changent selon le niveau de scolarité. Le taux de chômage est plus bas chez les autochtones qui détiennent un diplôme universitaire que chez ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires. Parmi les facteurs limitant la recherche d’emploi, on note la maladie, les études et le manque de travail, surtout dans les régions rurales.
Un lien menant vers le rapport complet de 17 pages rédigé par Statistique Canada se trouve au bas de l’article sur le www.chga.fm