Actualité locale Par Kim Lacaille |

Un rapport de recherche expose les cas de stérilisations imposées aux femmes des Premières Nations et Inuit au Québec

No more stolen sisters
Temps de lecture
2 min

Un sujet qui a été peu abordé au Québec est celui de la stérilisation imposée aux femmes des Premières Nations et Inuit du Québec. Dans les autres provinces et territoires, c’est maintenant un fait reconnu que des femmes ont subi des stérilisations imposées.

C’est à la suite d’une conférence canadienne présentée avant la pandémie que la chercheuse Suzy Basile et ses collègues ont décidé d’investiguer du côté québécois. Neuf organismes autochtones ont participé à l’étude et toutes les communautés autochtones du Québec ont été impliquées. Suzy Basile, professeure et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les femmes autochtones, parle de la violence vécue par ces femmes :

Une pratique répertoriée jusqu’en 2019 au Québec. Pour l’étude, 35 femmes autochtones et inuits, issues de 5 nations ou peuples, ont été interrogées. Plusieurs d’entre elles ont compris, seulement des années plus tard, ce qui leur était arrivé : Stérilisations imposées, violences obstétricales, avortements imposés. À nouveau, Suzy Basile :

La langue est un enjeu qui est soulevé dans l’étude. Il y a souvent une mauvaise compréhension de la part des femmes autochtones puisqu’on ne s’adresse pas à elles dans leur langue. Cela a été démontré dans la grande majorité des cas, aucune raison ne justifiait l’empressement à réaliser les ligatures des trompes. L’étude conclut donc à du racisme systémique. Suzy Basile explique ce que serait la suite souhaitée à l’étude :

La première recommandation est d’écouter, entendre et croire les femmes des Premières Nations et Inuit qui dénoncent les stérilisations imposées, les violences obstétricales ainsi que les avortements imposés. La dernière recommandation est de reconnaître le racisme systémique au Québec.

Autres actualités qui pourraient vous intéresser