Une lettre ouverte de la CSN Outaouais dénonce le système de santé à deux vitesses
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) déplore, par le biais d’une lettre ouverte, l’augmentation extraordinaire de la proportion de chirurgies effectuées au privé, causé par l’absence de ressources au réseau public de l’Outaouais. Pour la CSN, il s’agit d’un signal d’alarme que devrait entendre et voir le gouvernement du Québec.
Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO-CSN), Alfonso Ibarra Ramirez, résume en quelques mots, le contenu de la lettre ouverte :
Selon les données fournies par le ministère de la Santé et des Services sociaux à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), la proportion de chirurgies réalisées au privé en Outaouais est passée de 0,5 % à 49 %, sur une période de deux ans. Une hausse assez impressionnante selon Anne Plourde, chercheuse à l’IRIS :
Selon monsieur Ramirez de la CCSNO-CSN, le problème ne peut aller qu’en s’aggravant, le secteur privé venant puiser ses ressources humaines au secteur public :
La lettre ouverte stipule que les syndicats craignent pour les travailleurs du réseau, qui essaie, jour après jour, d’offrir des soins de qualité malgré une pénurie alarmante de ressources. Ils sont aussi effrayés par l’obstination du gouvernement à considérer le secteur privé comme une solution miracle.
Pour la CSN Outaouais, la seule solution valable est de garantir un réseau véritablement public. Selon eux, c’est une question de justice sociale, d’équité et de dignité humaine.