Vague de fermetures de commerces à Gracefield
Signe que l’économie val-gatinoise se porte mal, malgré une situation de plein-emploi dans la province, cinq commerces situés dans la ville de Gracefield ont fermé leurs portes ou annoncé leur fermeture définitive.
La boutique d’articles de chasse et pêche « Le Spot », l’entreprise « VR 105 » et le restaurant « Chez Mimi » ont déjà fermé boutique. Certains autres restaurateurs de la ville comptent réduire leurs heures d’ouverture durant l’hiver, pendant les journées les moins achalandées.
Une institution val-gatinoise bien installée depuis quatre générations, la boucherie Gauthier, a confirmé sur sa page Facebook sa fermeture prévue pour le 6 octobre prochain, évoquant au passage la baisse de clientèle en dehors de la période estivale, l’augmentation des prix du bœuf et les changements d’habitudes alimentaires ainsi que la pénurie de main-d’œuvre spécialisée. Les propriétaires ont bien sûr tenu à remercier leur fidèle clientèle pour les 85 années passées dans la communauté.
Le 1er novembre prochain, la ville de Gracefield perdra aussi son fleuriste, puisque l’entreprise « La magie de Joalie » se concentrera uniquement sur l’organisation et la célébration de mariages et d’évènements après cette date.
Daniel Smith, président de la Chambre de commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau, comprend que plusieurs facteurs peuvent pousser une entreprise à fermer ses portes. Il invite la population val-gatinoise à visiter leurs marchands locaux, pour faire en sorte que les longs mois d’hiver soient moins difficiles :
La préfète Chantal Lamarche se désole d’apprendre la fermeture de commerces à Gracefield. Elle rappelle toutefois que des ressources existent au sein de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau pour épauler les entrepreneurs de la région :
Le maire de Gracefield, Réal Rochon, a quant à lui préféré ne pas faire de commentaires à la radio, mais il a tenu à spécifier que la ville se penche sur les façons d’attirer et de retenir de la population sur son territoire, afin de combler certains manques de main-d’œuvre et de personnel.